• Tiken Jah

    Ils ont partagé le monde
    Plus rien ne m'étonne
    Plus rien ne m'étonne
    Plus rien ne m'étonne

    Si tu me laisses la Tchétchénie
    Moi je te laisse l'Arménie,
    Si tu me laisses l'Afghanistan
    Moi je te laisse le Pakistan,
    Si tu ne quittes pas Haïti
    Moi je t'embarque pour Bangui,
    Si tu m'aides à bombarder l'Irak
    Moi je t'arrange le Kurdistan

    Si tu me laisses l'uranium
    Moi je te laisse l'aluminium,
    Si tu me laisses tes gisements
    Moi je t'aide à chasser les Talibans,
    Si tu me donnes beaucoup de blé
    Moi je fais la guerre à tes côtés,
    Si tu me laisses extraire ton or
    Moi je t'aide à mettre le général dehors

    Ils ont partagé Africa sans nous consulter
    Ils s'étonnent que nous soyons désunis
    Une partie de l'empire Mandingue se trouva chez les Wolofs
    Une partie de l'empire Mossi se trouva dans le Ghana
    Une partie de l'empire Soussou se trouva dans l'empire Mandingue
    Une partie de l'empire Mandingue se trouva chez les Mossi

    Ils ont partagé Africa sans nous consulter
    Sans nous demander, aïe aïe aïe, sans nous aviser

     

    Tiken Jah Fakoly


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  • Voilà plus d'un mois qu'il nous a quitté, et je n'avais toujours pas publié d'article à son sujet. Alors, c'est chose faite.

     


    Yabby You

    Yabby You (de son vrai nom Vivian Jackson, connu aussi comme Jesus Dread ou Youth I-An) est un chanteur et producteur de reggae jamaïcain né le 14 août 1946 dans le ghetto de Waterhouse à Kingston et mort le 12 janvier 2010 à Clarendon.

    Son œuvre, produite dans la seconde moitié des années 1970 pour la majorité, est marquée par un mysticisme certain, mélange de foi rasta et de christianisme ; le son de ses morceaux (dont le plus connu est Conquering Lion) est lourd et prophétique, aidé en cela par des mixs le plus souvent réalisés au studio de King Tubby par le maître des lieux. Il a aussi fait partie des grands producteurs pour les deejays ou certains chanteurs tel Michael Prophet ou Wayne Wade.

    Jeunesse

    Ses parents sont de cultures différentes : son père pratique le culte junkanoo tandis que sa mère est chrétienne. Cette dernière l'envoie à l'âge de 7 ans dans une école religieuse, la Sunday School. À 11 ans, il quitte ses parents pour la rue ; désireux de liberté mais aussi déjà perturbé, il entendrait des voix. Qui plus est, c'est dans le ghetto de Waterhouse, à Kingston, quartier déshérité et gangréné par la violence, qu'il erre au gré de rencontres de personnes plus ou moins fréquentables. C'est aussi dans Waterhouse qu'il rencontre un fondeur d'aluminium, chez qui il se réfugie ; cet homme lui apprend la fonderie qu'il pratiquera durant plus de 10 ans. Il entraîne alors plusieurs Rastas rencontrés dans le bidonville de Back-O-Wall et leur apprend à son tour à fondre l'aluminium qu'ils récupèrent où ils peuvent. À cause de la chaleur lors de la fonte, il commence à avoir des problèmes pulmonaires, ce qui le mènera à l'hôpital quelques années plus tard. Il aura toujours une vision du mouvement rastafari singulière, mangeant I-tal mais refusant de considérer Hailé Sélassié comme personnage divin, mêlant christianisme et rasta.

    Carrière musicale

    Pochette de l'album le plus connu de Yabby You : Jesus Dread

    C'est vers 1967, lors d'une des premières répétitions des Sons of Negus au Studio One de Coxsone, qu'il intègre pour un temps le groupe, repéré par Lloyd Brevett, ancien contrebassiste des Skatalites. À l'issue d'une embrouille avec Brother Joe & The Rightful Brothers (groupe formé par Brother Joe et comprenant les futurs membres des Gladiators, Albert Griffiths et Clinton Fearon ainsi que ceux des Congos, Cedric Myton et Roydel Johnson), Vivian Jackson enregistre son premier titre : Hail The Children ; le single sort crédité avec un titre de Brother Joe en face A et le sien en face B mais aussi crédité Brother Joe duquel il se séparera peu après. En 1970, toujours au sein des Sons of Negus, il se fait remarquer lors du 7 O'Clock Show, une émission sur la Jamaican Broadcasting Company (JBC), la principale radio jamaïcaine. Pendant ce temps, il continue à fondre de l'aluminium pour vivre chichement, un séjour à l'hôpital l'obligera à arrêter pour un temps afin de préserver sa santé.

    Peu après, il rencontre le batteur Leroy "Horsemouth" Wallace, le bassiste Aston "Familyman" Barrett et le guitariste Earl "Chinna" Smith. Fin 1971, ils enregistrent gratuitement au studio Dynamic le riddim qui servira à Conquering Lion, riddim amené à King Tubby qui en fait un mix pour son sound system : The Buckers, qui acquiert une certaine notoriété. Entre temps, il est repassé par l'hôpital. Plusieurs essais ratés au studio de King Tubby et avec l'aide du groupe nommé Ralph Brothers (composé de Bobby Melody et Alrick Forbes préfigurant The Prophets), ils enregistrent Conquering Lion (ainsi que The man who does the work), premier succès de Yabby You, surnom tiré des paroles du titre en question ; ce titre sera repris par de nombreux artistes au nombre desquels Tommy McCook, Wayne Wade, les deejays Big Youth et Trinity. Il se brouille ensuite avec les deux musiciens mais l'argent que lui a rapporté Conquering Lion lui permet d'enregistrer de nouveaux titres dont Love of Jah avec Familyman à la basse et Leroy Sibbles des Heptones aux chœurs.

    En 1973, c'est de l'amitié avec Familyman que Yabby You tire Love Thy Neighbour avec Bunny Wailer aux percussions, Carlton Barrett (frère de Familyman) à la batterie et Robbie Shakespeare. Ce titre donnera naissance au dub Distant drum et A distant dub.

    Malgré sa brouille avec les Ralph Brothers, il fait appel à Alrick Forbes ainsi que Da Da Smith pour enregistrer Warn The Nation (aussi connu sous le nom Jah Love).

    En 1974, il enregistre les riddims de Jah Vengeance et Run Come Rally avec Albert Griffiths et Clinton Fearon au studio Black Ark de Lee "Scratch" Perry, les Gladiators devienne alors son backing band, qu'il utilisera aussi pour produire Michael Prophet.

    En 1975, suite à sa rencontre avec le producteur Dennis Harris, il sort sur le label Micron son premier LP sous le nom de Conquering Lion en Jamaïque et de Ram-A-Dam en Angleterre. Dans le même temps, il a monté ses labels Vivian Jackson et Prophets sur lesquels il sort ses singles (Judgment Time, Babylon Kingdom Fall, Economical Crisis, Valley Of Jehosaphat ou Deliver Me From My Enemies, ce dernier titre est présent sur la bande originale du film Babylon sorti en 1980). Par ailleurs, il sort 2 albums de dub (King Tubby's prophecies of dub pressé à 500 exemplaires et Prophecy of dub en 1976).

    Il sort ensuite plusieurs LPs en collaboration avec King Tubby : Beware, Walls Of Jerusalem et Deliver me from my enemies. Il sortira enfin African Queen, en 1982, sur le label américain Clappers ainsi plusieurs dizaines de singles et des albums en collaboration avec Sly & Robbie, Michael Prophet et Scientist.

    Carrière de producteur

    Yabby You

    Yabby You a produit plusieurs deejays comme Big Youth (qui fera Yabby Youth sur le riddim de Conquering Lion), Tapper Zukie, Dillinger (qui vient se poser sur Jah Vengeance pour son titre Freshly), Trinity (plusieurs titres et un album, Shanty Town Determination), Jah Stitch (Strictly Rockers, Rock Man Soul et African Queen) ainsi que King Miguel (Forward on the track et Hotter flame), Ranking Magnum (Magnum Force et Beach Party sur On The Beach des Paragons), Prince Pampadoe (Crashie Skank, Jamaicain Girl et Dip Them Bedward).

    Il produit aussi les chanteurs Wayne Wade (l'album Black is our color aka Fire Fire alors qu'il est encore adolescent puis le moins reconnu Dancing Time), Willie Williams, Tony Tuff, Michael Rose, Junior Brown, Errol Alphanso (Jah victory, titre après lequel ce dernier s'est fait assassiner), Dicky Burton (God is watching you, titre après lequel ce dernier mourut de maladie), Patrick Andy (pour des reprises d'Horace Andy), la chanteuse Cleopatra Williams (200 exemplaires de son single Beyond the hills), ou encore le groupe The Melodians (Stop your gang war). Chez King Tubby, il permet au jeune Pat Kelly d'enregistrer son premier single.

    Il produit aussi Michael Prophet en qui il voit le successeur de Bob Marley avec qui il a commencé par une reprise des Heptones (Fight it to the top) et pour lequel il produira plusieurs albums.

    Sa vision de rasta

    Vivian a toujours eu une étonnante conception du culte rasta, il se dit lui même n'appartenir à aucune religion qu'il considère comme une perversité de l'homme (rasta n'étant pas une religion pour tous ses adeptes). Yabby pratique cependant sa croyance rasta avec beaucoup d'assiduité, mangeant ital, portant les dreadlocks, et parlant le patois rasta.

    Il a souvent des paroles assez belliqueuses notamment pour les rastas considérant qu'il ne faut pas leur faire confiance ou allant même jusqu'à refuser d'enregistrer les artistes prononçant "Rastafari" dans leurs chanson. Jesus Dread a une particulière aversion pour Bob Marley qu'il connait bien et ne considère pas comme rasta, selon lui Bob se prétend rasta pour élargir sa popularité. La rebaptisation orthodoxe du défunt chanteur en Éthiopie est pour lui une preuve flagrante de son non-appartenance bien que le Negusä nägäst (empereur d'Éthiopie) soit la plus haute autorité religieuse terrestre de cette Église

    Yabby ne considère pas Sélassié et Jésus comme des êtres suprêmes mais comme des hommes ayant vécu selon les préceptes divin. Il considère chaque être comme fils de Jah, un savant brassage de christianisme, rastafarisme et hindouisme.


    Yabby You est décédé dans la nuit du 12 au 13 janvier 2010, d'une rupture d'anévrisme.

     

    Discographie

    • 1976 - King Tubby's prophecies of dub. Pressé à 500 exemplaires sans label en 1976, réédité par le label Blood And Fire en 1995. Contient les versions dub de Conquering Lion
    • 1976 - Prophecy of dub. Mixé par Pat Kelly dans le studio de King Tubby sorti sur le label Prophet
    • 1976 - Walls of Jerusalem (pressage jamaïcain sur Prophet) ou Chant Down Babylon Kingdom (pressage anglais sur Nationwide). Comprend les dubs en face B
    • 1977 - Deliver me from my enemies. Sorti sur Prophet en Jamaïque et sur Grove en Angleterre
    • 1978 - Beware. Sorti sur Grove en Angleterre et sur Jah Live en France avec une pochette de l'artiste Fluoman. Mixé par King Tubby et Prince Jammy
    • 1978 - Beware dub. Dubs de l'albums précédents, mêmes labels
    • 1979 - Yabby You Meets Sly & Robbie at the Mixing Lab Studio
    • 1980 - Jah Jah Way. Pirate sorti sur Grove et Island vraisemblablement sans l'accord de Yabby You. Contient des titres de Trinity et Clint Eastwood
    • 1981 - Yabby You and Michael Prophet Meet Scientist at Dub Station. Sorti sur Prophet
    • 1982 - African Queen. Sorti sur le label américain Clappers, enregistré en 1980
    • 1982 - Prophecy, feat. Michael Prophet & Wayne Wade. Sorti sur WLN
    • 1982 - Time to remember. King Tubby et Yabby You
    • 1982 - Yabby U Meets Sly & Robbie along with Tommy McCook. Sorti sur Jet Star
    • 1983 - One love, one heart. Sorti sur Shanachie puis sur Greensleeves en 1984
    • 1984 - The Yabby You Collection. Compilation sortie sur Greensleeves, titres enregistrés dans les années 1970
    • 1985 - Fleeing from the city. Sorti sur Shanachie
    • 1992 - Chant Down Babylon Kingdom : King Tubby at his best. Sorti sur YVJ
    • 1993 - Meets Mad Professor and Black Steel. Sorti sur Ariwa
    • 1997 - Jesus Dread, 1972-1977. Compilation sortie sur Blood And Fire
    • 1997 - Jah will be done. Sorti sur Prophet
    • 2002 - Dub it to the top 1976-1979. Compilation sortie sur Blood And Fire
    • Dates de sorties inconnues
      • Meets Trinity at Station
      • Meets Tommy McCook in dub. Sorti sur Peacemaker
      • Meets Michael Prophet in dub, 1979-1981
      • Yabby You Presents King Tubby's Boom Sounds Vol 4. Enregistré entre 79 et 83
      • Hits Of The Past Vol. 2

     

    Article extrait de Wikipédia


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  • Toute sa vie durant Jacques Ellul se sera montré fidèle à cette maxime. Il avait coutume de dire qu'il était né à Bordeaux, par hasard, le 6 janvier 1912, mais c'est délibérément qu'il a choisi d'y passer la presque totalité de sa carrière universitaire. Il s'est éteint le 19 mai 1994 dans sa maison de Pessac (Gironde) à quelques kilomètres du campus, entouré de ses proches, à la suite d'une longue maladie dont le traitement lui donnait l'occasion encore, peu avant sa mort, d'illustrer l'un de ses thèmes favoris: l'ambivalence du progrès technique.

    Profondément attaché à l'Aquitaine, ses racines cosmopolites l'ont très vite rendu allergique à tout sentiment nationaliste. Sa grand-mère paternelle était serbe, descendante des Obrenovic', son grand père était italien mais originaire de Malte et son père, natif de Trieste, était à la fois citoyen autrichien et sujet britannique. Quant à sa mère, elle était la fille d'une française et d'un portugais du nom de Mendès.

    Ces deux destins se sont croisés un jour à Bordeaux où le père de Jacques Ellul, après ses études à Vienne, avait été recruté comme fondé de pouvoir par la maison de négoce Louis Eschenauer. Sa mère enseignait le dessin dans un cours privé et son père connut plusieurs fois le chômage en raison d'une intransigeance de caractère qui lui faisait placer l'honneur au-dessus de toute autre considération.

    La jeunesse d'Ellul fut celle d'un enfant pauvre mais heureux, élevé dans le culte des vertus aristocratiques. Premier de la classe au lycée de Longchamp - aujourd'hui lycée Montesquieu - une fois ses devoirs terminés, sa mère le laissait vagabonder librement sur les quais de Bordeaux ou dans les marais d'Eysines.

    La famille vivait près du Jardin Public, où avec ses petits camarades de la "laïque", il se livrait à des batailles homériques contre ceux de la "catho". Ce qui ne l'empêchera pas, plus tard, de devenir un apôtre de la non-violence, ou plus exactement, de la "non-puissance".

    C'est au lycée Montaigne, où il excelle en latin, en français, en allemand et en histoire, qu'il obtient son bac à l'âge de dix-sept ans. Il voulait être officier de marine mais son père l'oblige à faire son droit. Quand il entre à la Faculté de Bordeaux, Jacques Ellul est sinon converti au christianisme - puisque sa foi mettra du temps à prendre sa forme définitive -, mais Dieu s'est manifesté à lui, le 10 août 1930 très précisément, lors d'une apparition qu'il a toujours, par pudeur, refusé de raconter.

    Deux autres rencontres décisives interviendront durant ses études: Bernard Charbonneau et Yvette, son épouse qui lui donnera quatre enfants, dont trois garçons : Jean, Simon, Yves et une fille : Dominique. Avec son ami Charbonneau, dont il n'était à l'en croire que le « brillant second », il anime une composante gasconne du personnalisme dont les historiens des idées commencent à peine à mesurer toute l'originalité. Véritables pionniers de l'écologie politique, les deux hommes mènent une critique d'inspiration libertaire de la société moderne.

    Voulant faire d'ESPRIT un véritable mouvement révolutionnaire - enraciné régionalement grâce à des petits groupes autogérés - et non une simple revue intellectuelle Parisienne, Jacques Ellul finira par rompre avec Emmanuel Mounier, à qui il reproche notamment son catholicisme intransigeant.

    Après son doctorat obtenu en 1936 à l'issue d'une thèse intitulée : `'Histoire et nature juridique du mancipium'', Ellul devient chargé de cours à la Faculté de droit de Montpellier (1937-1938), avant d'être nommé à Strasbourg puis à Clermont-Ferrand.

    Révoqué par le gouvernement de Vichy, en 1940, en sa qualité de fils d'étranger, il s'installe dans l'Entre-deux-mers et c'est dans le petit village de Martres (Gironde) qu'il participe à la Résistance où il se livre à l'agriculture pour nourrir sa famille. Il avouera avoir tiré autant de fierté d'avoir récolté sa première tonne de pommes de terre que d'avoir obtenu son agrégation de droit romain (1943).

    A la Libération, sa brève expérience de conseiller municipal (31 octobre 1944-29 avril 1945) l'écartera pour toujours de la politique politicienne, si l'on veut bien excepter sa candidature malchanceuse sur la liste de l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR) en octobre 1945.

    Ellul n'en continuera pas moins de vouloir incarner sa conception chrétienne de "la présence au monde moderne", aussi éloignée des intégristes que des théologiens de la libération. Il exerce des responsabilités nationales à la tête de l'Eglise Réformée de France jusqu'en 1970, ce qui ne l'empêche pas de rester un marginal au milieu des protestants.

    De 1958 à 1977, il préside un Club de prévention de la délinquance juvénile tout en prenant une part active au combat écologiste, notamment au sein du "Comité de défense de la côte aquitaine". Son engagement dans le siècle nourrit une oeuvre considérable : près d'un millier d'articles et une cinquantaine d'ouvrages traduits en plus de douze langues. "La technique ou l'enjeu du siècle", premier volet de sa trilogie consacrée à la critique de la société technicienne, paraît en France en 1954.

    Découvert par l'anglais Aldoux Huxley, cet ouvrage lui assure dix ans plus tard une belle notoriété dans les universités américaines comme en attestent les centaines d'étudiants californiens venus assister à ses cours à l'Institut d'Etudes Politiques jusqu'en 1980, année de son départ à la retraite. Professeur ponctuel, exigeant mais ouvert à la discussion, il savait, sans effets de manche, ni concession aux modes, capter l'attention de ses auditoires avec des cours sur la société technicienne, la propagande, la pensée de Marx ou celle de ses divers épigones (allemands, italiens, russes, chinois ou tchèques).

    Penseur engagé au sens le plus noble du terme, c'est à dire partie prenante de tous les débats essentiels de son temps, Ellul ne répugnait pas à prendre la plume pour toucher le grand public par le biais d'articles volontiers polémiques publiés notamment dans Réforme , Le Quotidien de Paris, Ouest-France et Sud-Ouest Dimanche.

    Son "Histoire des institutions" en cinq volumes a accompagné des générations d'étudiants mais "L'espérance oubliée" était l'ouvrage dont il était le plus fier.

    Car chez ce polygraphe au ton volontiers prophétique, impossible de séparer le sociologue du théologien. Comme il le confiait au journal "Le Monde" en 1981: « - Je décris un monde sans issue, avec la conviction que Dieu accompagne l'homme dans toute son histoire. » L'auteur de "La foi au prix du doute" est mort avec cette certitude

     

    Biographie très sommaire de Jacques Ellul (1912-1994)

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  • Jah Love and Jah is Love. Jah est en toi, moi, nous ; Il nous apporte le Verbe, essence du libre arbitre de la Femme et de l'Homme, le Verbe que le Très Haut nous a donné car Il souhaite que nous soyions libres ; Il nous amène tout prêt de lui et nous fait comprendre ce qu'est la Vie. La Vie est Amour, Jah est Amour. Jah, c'est la Vie.
    Negus ne nous enseigne pas de tendre l'autre joue innocemment, afin de se prendre un deuxième coup de Babylone. Tends la joue pour montrer à quel point ils ont tort. Tends la joue, et ris au nez de Babylone comme le Très Haut Negus l'a fait face aux babyloniens. La guerre amène la guerre. Alors pourquoi ne pas choisir l'Amour Universel, sans sombrer dans la sottise et l'aveuglement ?

    More & more Thanks fi di Almighty One who gave I & I the Holy Words. Thanks to HIM, I & I can walk beside H.I.M. in righteousness on the Streets of Glory. JAH! Love fi one & all.

    C'est ce que je dirais pour introduire ce texte, ou le conclure ; gracieusement traduit par Sekou Peti. Magnifique.




    Dans cet article, je vais parler de l’Esprit et de comment nous pouvons y accéder à l’intérieur de nous-mêmes.
    Il existe beaucoup de définitions de ce qu’est l’Esprit, mais pour le but de cet article, je vais définir l’Esprit comme l’essence du Très Haut qui est pur, créatif, sans limite, et existe en toutes choses. Par conséquent, nous sommes la même expression du Tout Puissant et un témoignage de la grandeur du Créateur. Cependant, nous avons oublié notre héritage, et nous avons soumis nos âmes à des formes infinies de dégradation, malgré le fait d’être créé à la ressemblance du Très Haut.

    Pour atteindre cette connexion encore une fois nous devons vivre spirituellement. Ceci est différent que de vivre religieusement. Nous ne devons pas permettre aux doctrines et aux credos de masquer les responsabilités dont nous savons de façon innée et instinctive que nous avons envers nous-mêmes, la Terre et les autres. Cette connaissance innée est la voix du « Consolateur », le Saint Esprit qui nous conseille en l’absence physique d’un Enseignant. Juste avant Sa crucifixion, Yahoshua réconforta ses disciples en disant :

    « …Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous - l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. » [Jean 14 : 16]

    Il leur a aussi dit que, « Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous.
    Mais le Consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » [Jean 14 : 26]

    Ces mots nous permettent de voir que le Divin existe en nous et nous conseille si nous voulons seulement l’écouter. La spiritualité n’est pas un ensemble de règles, un évangile, ou une philosophie. C’est simplement nous permettre à nous-mêmes d’être conseillé par le Saint Esprit et appliquer ces enseignements à nos vies.

    Vivre spirituellement implique aussi de faire un effort afin de grandir et d’aider les autres à grandir en utilisant et en prenant soin des dons qui nous ont déjà été donnés. Cela inclut nos ressources, talents, les gens dans notre vie et la Terre Mère elle-même. Nous grandissons aussi lorsque nous émanons une énergie positive. Nous savons déjà que tout ce que nous faisons revient vers nous puisque nous attirons ce que nous sommes ou avons fait et aussi parce que l’énergie n’est jamais créée ou détruite mais seulement transformée. Donc, nous devons être conscient d’envoyer et de recevoir de l’énergie négative. L’énergie négative est stagnante, régressive, et destructive et nous maintient attachés et aveugles dans les cycles émotionnels, physiques et mentaux. L’énergie positive crée aussi des cycles, mais ils sont ceux de notre croissance et de notre progression.

    Promouvoir l’énergie positive se fait en permettant à l’amour inconditionnel et indifférent de couler à travers nous. L’amour est l’essence de l’Esprit. C’est l’évidence de l’existence du Divin en nous. Il est expansif, créatif, bienheureux et relit toutes les choses ensemble. L’amour est la source de l’égalité et est l’Enfant divin apporté par l’union des plans physique et spirituel. La lignée de Haile Selassie, Racine du Roi David, est l’héritage vivant des enseignements et du pouvoir de l’amour. Le nom « David » signifie aimé ou bien-aimé, un nom qui fut illustré par les épreuves et les triomphes de sa vie. Lorsque la domination de Saul sur Israël fur transférée à David, Saul (qui signifie désire ou exigeant) chercha à la tuer. Cependant, David refusa de faire de Saul son adversaire et à la place, il continua d’aimer Saul de façon inconditionnelle. Yahoshua enseigna cette leçon d’amour divin dans de nombreux sermons et réalisa ces enseignements en soignant le malade, en transmettant de la connaissance spirituelle à ceux qui cherchent le salut, et en exprimant de l’amour et de la tolérance envers ses persécuteurs. L’Amour Divin est réalisé en devenant conscient de la beauté autour de nous. De cette façon, nous pouvons maintenir une constante méditation sur le Tout Puissant. Une forte et profonde connexion existe entre la beauté et l’amour. Lorsque nous reconnaissons vraiment la beauté en toutes choses sans avidité ou luxure, nous commençons à nous connecter avec leur énergie. Cela est lorsque nous commençons à comprendre, à apprécier et ultimement à apprendre à aimer toutes choses. Par l’amour universel, nous unissons les éléments physiques et spirituels à l’intérieur de nous-mêmes tout comme Yahoshua était le « Verbe (Esprit) fait chair ». Donc si vous avez un ennemi ou quelqu’un que vous n’aimez pas, essayez de voir quelque chose de beau en eux ; car tout le monde, toutes choses et chaque situation dont nous faisons l’expérience a quelque chose à nous dire sur nous même. La voie qui parle dans ces moments est le Conseiller, le Saint Esprit. Il nous enseignera comment rendre signifiant et élevant tous les évènements et toutes les rencontres de la vie, nous amenant toujours plus près d’un état divin de conscience.

    Cela conclut la série de discussions sur le corps, la pensée et l’esprit. Les amener à un équilibre nous aidera à nous aligner nous-mêmes avec le flot divin de la création. La nature de l’univers est l’équilibre. Chaque fois qu’il y a un déséquilibre, l’univers cherchera à le corriger et ce conflit est la cause des dangers qui tourmentent le monde aujourd’hui. Des ouragans et tremblements de terre, jusqu’aux maladies, guerre et famine, il est évident que l’équilibre et le déséquilibre ne peuvent co-exister harmonieusement. Une fois que nous cultivons l’équilibre en nous-mêmes, nous serons capables de comprendre ce dont il y a besoin pour promouvoir l’équilibre et la paix dans notre propre environnement et par conséquent dans l’univers. Je pourrais dire beaucoup plus mais il n’y a pas la place dans cet article pour vous le transmettre. Il y a aussi des choses qui ne peuvent être exprimées par des mots. Elles peuvent seulement être ressenties, expérimentées et vécues. Cependant, ce que j’ai écrit vient de ce que j’ai expérimenté à travers mes années d’études, cherchant la Connaissance de Soi et appliquant ces réalisations à ma vie. Je prie pour que ce que j’ai écrit aide les autres afin que nous nous efforcions tous d’atteindre notre juste position en tant que Reines et Rois… Filles et Fils du Très Haut.
    JAH Love !

    Sista Janae

     


    Anarchie et christiannisme, Jacques Ellul
    Ellul, dans cet ouvrage, ne cherche pas à christianniser l'anarchisme, ni à convaincre les chrétiens d'être anarchiste. Sa thèse consiste à nier l'opposition apparemment évidente entre les libertaires - clamant « Ni Dieu, ni Maître » - et la foi en la Bible. Il y explique et démontre l'horrible et évident détournement de la Bible en faveur de Babylone. En s'appuyant sur des réalités historiques, Jacques Ellul nous amène à voir le Livre sous un autre angle, bien différent de celui prêché par l'Église et ses pions ; j'approuve beaucoup son analyse dont l'accroche pourrait être : « Jésus Christ, ce libertaire. »


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  • Woman

    If I advocate for my rights as a woman
    am not betraying my man
    I have needs to be free, I need to be me
    I have a brain that’s ticking, ticking
    Sending messages of consciousness for my generations’
    generation to emulate
    Yes am woman, I don’t have to be weak and fragile
    to be desirable
    Why treat me with contempt and hostility
    because I think for myself
    I am not your enemy, I speak from my own mind,
    make my own decisions

    And I am willing to learn from my mistakes
    I have the power within to be what I want to be
    I don’t have to be your clone to prove to the world
    that I am in love with you
    I don’t have to be your doormat
    I don’t have to be your slave
    I don’t have to be weak for you to be strong
    Life cannot be without me my brother
    You are holding back yourself by standing in my way
    I can only do so much and when the feeling is not right
    I will be gone, and you know what?
    I will be taking me with me

    ‘Cause am woman. I belong!If I advocate for my rights as a woman
    am not betraying my man
    I have needs to be free, I need to be me
    I have a brain that’s ticking, ticking
    Sending messages of consciousness for my generations’
    generation to emulate
    Yes am woman, I don’t have to be weak and fragile
    to be desirable

    Why treat me with contempt and hostility
    because I think for myself
    I am not your enemy, I speak from my own mind,
    make my own decisions
    And I am willing to learn from my mistakes
    I have the power within to be what I want to be
    I don’t have to be your clone to prove to the world
    that I am in love with you

    I don’t have to be your doormat
    I don’t have to be your slave
    I don’t have to be weak for you to be strong

    Life cannot be without me my brother
    You are holding back yourself by standing in my way
    I can only do so much and when the feeling is not right
    I will be gone, and you know what?
    I will be taking me with me
    ‘Cause am woman. I belong!

     

    Cherry Natural

    Cherry Natural est une earthwoman de Jamaïque. Elle habite actuellement au Royaume-Uni où elle représente le dub poetry au féminin, genre qu'elle développe depuis 1979 et qui lui a valu de nombreuses récompenses. Le dub poetry est un genre poétique très populaire en Jamaïque ; l'artiste le plus éminemment connu étant Linton Kwesi Johnson (LKJ). Cherry exerce son art égalemment avec sa fille, Little Natural, qui vole peu à peu de ses propres ailes : elle travaille actuellement sur son propre recueil de poésie. Cherry Natural a sorti un second livre en 2002 nommé Earth Woman qui parle des femmes connectées avec la Terre. Earth Woman enseigne l'amour propre pour se guérir soi-même de ses maux.
    Cherry Natural est également professeur d'Arts Martiaux (lesquels... ?) et possède donc une ceinture noire. Elle enseigne l'auto-défense aux femmes et aux enfants ; son combat est un combat contre l'injustice, les inégalités, et elle est souvent décrite comment une révolutionnaire très engagée de par ses textes et son action militante, notamment pour la défense des droits des femmes.


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